Écrit à la demande de l'ensemble ON, Presto strepitoso est une musique pour octuor de cuivres graves. Ce titre fait référence à une indication métronomique dans laquelle strepitoso signifie retentissant. En effet, la tessiture si grave de l’ensemble m'a conduit, a contrario, vers l'écriture d'une pièce de musique ultra rapide pour des instruments retentissants. Une musique dans laquelle tout passe très vite, à la fois pour les interprètes et pour l’auditeur. Ce qui est donné à écouter disparaît déjà dès l'écoute.
Cette pièce fait également partie de mon cycle "Lettres aux sons du monde" dans lequel les pièces sont adressées à des sons quotidiens de notre environnement, comme par exemple les alarmes, le bruit du ring, des sifflets ou encore, comme ici des trains à grande vitesse... Ces lettres varient ainsi entre une approche spectrale du timbre, une perception globale du son comme on en trouve chez Xénakis et la notion de paysage sonore que l'on trouve dans certaines musiques électroniques. Je crois qu'il s'agit d'une sorte d'écologie du sonore: un recyclage de ces bruits et sons qui parviennent constamment à nos oreilles, souvent en les agressant.
L'œuvre est dédiée à Gilles Gobert et à Alain Pire. Leurs noms ont ainsi suscité la fin de la pièce grâce à une correspondance prolongeant la notation germanique des notes de musique. C’est d’ailleurs à ce moment là que l’œuvre trouve sa véritable identité par une brève analogie avec un passage du quatrième mouvement de la Musique pour instruments à cordes, percussion et célesta de Bartok amenant justement le tempo Presto strepitoso.
L'œuvre est dédiée à Gilles Gobert et à Alain Pire. Leurs noms ont ainsi suscité la fin de la pièce grâce à une correspondance prolongeant la notation germanique des notes de musique. C’est d’ailleurs à ce moment là que l’œuvre trouve sa véritable identité par une brève analogie avec un passage du quatrième mouvement de la Musique pour instruments à cordes, percussion et célesta de Bartok amenant justement le tempo Presto strepitoso.